Cela faisait longtemps que Benjamin n'était pas sorti pour faire la fête dans l'unique but de se détendre. Kyle lui avait proposé d'aller en boîte, mais Benjamin avait refusé de façon catégorique parce qu'il savait dans quel boite il voulait emmener Benjamin. Or, la boîte en question est le lieu favori des Hostiles.

Il est donc normal qu'il ne veuille pas y aller car Benjamin préférait rester en vie encore un peu. Kyle et lui avaient donc opté pour une petite soirée bien arrosé dans un bar.

Benjamin avait préféré rejoindre Kyle directement au bar parce qu'il avait quelque petites choses à faire en rapport avec Le Centre. Envoyer des colis dont il connaissait le contenu, mais personne ne devait savoir ce qu'il y avait dedans. C'était d'une importance capital.

Une fois sa livraison effectué, il prit la direction du bar nommé "The Cube". S'il avait été humain, il aurait pris le temps d'appeler un taxi plutôt que d'y aller à pieds. S'il avait été humain, Benjamin ne serait tout simplement pas aller dans ce bar dans ce coin de la ville.

Etant donné que c'est un Spécial, il a ses pouvoirs pour se défendre si jamais quelqu'un s'approcherait d'un peu trop près. Par précaution, Benjamin devint invisible pour se cacher aux yeux des passants car, pouvoir ou pas pouvoir, le bronx est un endroit très peu sécurisant.

Être invisible ne suffit pas forcement à se sentir en sécurité. Bizarrement, c'était ce que ressentait Benjamin à ce moment précis. D'habitude, l'obscurité ne le dérange pas, mais ce soir-là, il avait un mauvais pré-sentiment. Il ferma donc les yeux et ses yeux changèrent. Il les rouvrit et c'est comme s'il voyait en plein jour.

Il venait d'augmenter la sensibilité de ces yeux à la lumière afin que ces yeux capte la moindre once de lumière. Maintenant, il voyait tout son environnement très clairement. Désormais, il se sentait réellement en sécurité.

Il reprit son périple jusqu'au bar enregardant de temps à autre sa montre pour voir s'il allait être en retard. Peu de temps après, il arriva devant le bar. Avant d'être devant, il sortit de son état invisible et fit revenir à la normale ses yeux. Puis, il s'approcha du bar. Quelques personnes était devant en train de s'en griller une.

Benjamin ne s'attarda guère devant. Il entra vite fait bien fait dans le bar. Pendant quelques minutes, il scruta aux alentours pour voir si Kyle était là ou bien s'il n'était pas encore arrivé.

Constatant qu'il n'était pas là, il dit au barman :

« Barman ! Un whisky, s'il vous plait »

Après avoir commandé, il s'installa dans un coin du bar. Le barman lui apporta son whisky et il se mit à le siroter en attendant Kyle.

Inutile de nous mentir, j'adore sortir, voir du monde, danser, faire la fête etc. Bref j'adore faire ce que toutes personnes normalement constitués et en bonne santé sont censés faire. Pas que je n'aimais pas ma maison, bien au contraire, c'est juste que j'aimais bien voir du monde et ne pas rester cloitrer chez moi comme un petit enfant sage parce que bien des gens savent que je ne suis pas sage, bref j'aimais sortir.

Malgré ça il y avait un petit problème qui se profilait à l'horizon, en effet la plupart des "vrais" boites de nuits et bar aux prix à peu près abordables -parce qu'excusez-moi mais les boites de nuits de Manhattan peuvent avoir les toilettes les plus propres et les filles les plus belles, ça coûte quand même la peau des fesses de passer une soirée agréable- je devais donc me rabattre sur le Bronx dans la mesure ou mon état financier était assez restreint ses temps ci.

J'avais un rendez-vous avec Benjamin et j'étais pas mal à la bourre, pensant que j'aurais pu gérer le boulot et BenJ la même soirée et bien non, en effet, la séance photo avait pris plus de temps que prévus à cause de quelques petits problèmes techniques et résultat des courses: j'étais en retard, je détestais être en retard mais la plupart du temps ce n'était jamais de ma faute donc j'étais très vite pardonner.
Nous avions rendez-vous dans un petit bar à l'entrée du Bronx, j'ai alors garer ma moto non loin de l'entrée -en faisant bien attention d'activé le système de sécurité, nous n'étions pas au Bronx pour rien- et je suis rentré dans le bar sans faire attention aux personnes présentes à l'extérieur. BenJ c'était installé dans un coin du bar et avait commandé un whisky, comme d'habitude en fait. J'ai alors lancé un « Comme d'habitude!» au barman avant d'aller m'assoir auprès de mon ami, mon meilleur ami.

« Désolé pour le retard mec, le boulot. Ca va toi?» Dis-je alors avec un large sourire, histoire de faire oublier mon retard.

Benjamin était dans la lune complète. Il repensait à sa journée qui avait été plus qu'épuisante. En effet, il n'étaient pas au meilleur de sa forme, mais Benjamin avait besoin de sortir et de voir du monde qui ne faisaient pas parti du Centre.

Plus le temps passait, plus il avait de travail. Or, Benjamin n'a jamais été un homme statique et routinier. Rester aussi longtemps au même endroit commençait à relever de l'exploit pour Benjamin, mais il le faisait pour son frère. Son frère, c'est toute sa vie. Il ne pouvait pas l'abandonner comme ça, sur un coup de tête.

Il sortit de ses pensées, prit son verre de whisky et en bu une gorgée. Kyle arriva dans le bar au moment précis où Benjamin reposa son verre sur la table. Son « Comme d'habitude » lancé au barman signifiait beaucoup de choses. Entre autre qu'il était un habitué de ce bar. Cela n'étonnait guère Benjamin. D'après ce qu'il savait, Kyle ne roulait pas sur l'or et les bars du Bronx sont pas particulièrement onéreux.

« Désolé pour le retard mec, le boulot. Ca va toi ? »

Tel furent les mots de Kyle lorsqu'il s'apprêtait à s'asseoir en face de lui. A ces mots, il se mit à réfléchir. Qu'allait-il répondre ? Kyle a sans doute plus de problème que lui donc Benjamin préféra s'abstenir de se plaindre.

« T'en fais pas ! Je sais ce que c'est. Moi, ça peut aller. Et toi depuis la dernière fois ? »

Benjamin ne voyait rien d'autre à ajouter à son fidèle ami. Il le regarda attentivement et constata qu'il avait une mine fatigué. Son boulot devait beaucoup l'épuiser, mais on voyait quand même dans ces yeux une petit étincelle qui voulait dire : « Je veux faire la fête ! »

Les journées au boulot étaient parfois vraiment très très épuisantes et le stress pouvait très très vite monter alors la plupart du temps j'avais besoin de décompresser, d'oublier mes problèmes le temps d'une seule soirée, de me libérer des contraintes de mon travail bref, d'être libre en fait parce qu'à certains je n'en pouvais vraiment plus, je n'avais plus de temps pour moi, plus de temps pour rien, pour la vie...ma vie. J'aurais pu craquer maintes et maintes fois mais je ne le pouvais pas, je ne le devais pas. Et puis j'aimais ce que je faisais, c'était ma passion à vrai dire, je pouvais passer le restant de mes jours à faire des photos mais le stress du boulot et les activités "extra-professionnel" - par cela j'entends la participation active dans l'organisation qui a pour but de détruire les hostiles - le tout pouvait devenir vraiment très pesant et j'avais besoin de décompresser en compagnie des gens que j'aimais, en compagnie de Benjamin.

Benjamin semblait ne pas faire attention à mon retard, je pensais qu'il allait se fâcher ou sortir quelque chose du genre "tu aurais pu te dépêcher" mais il semblait comprendre ce que je vivais avec le boulot parce que lui aussi il travaillait, et dur en plus.

« T'en fais pas ! Je sais ce que c'est. Moi, ça peut aller. Et toi depuis la dernière fois ? »

Je n'arrivais pas à comprendre comment BenJ faisait pour supporter tous ces adolescents autour de lui toute la journée, c'est pas que je détestais les adolescents ou quoi que ce soit, c'est juste que j'ai été adolescent et que par conséquent je savais comment ils pouvaient être chiants mais il le faisais pour une bonne cause et si il aimait ce qu'il faisait, ça me convenait parfaitement.
Le serveur m'apporta alors mon verre de whisky et j'ai alors posé une question à Benjamin entre deux bonnes gorgés.

« Ca va ouais, mais avec le boulot et tout ça peut facilement devenir lourd du coup j'ai besoin de décompresser. Et toi ton boulot, pas trop compliqué?»