« le monde n'a pas changé, il est devenu plus complexe »
« PAPIER D'IDENTITEE »
→ MESSAGES : 88 → DATE D'INSCRIPTION : 22/05/2011 → AGE : 39 → DANS SON COEUR : Dypsidia, sa soeur de coeur! → DANS SA TETE : De la Haine, juste de la Haine!
Ces derniers jours avaient été plus qu'épuisants. Éreintants à vrai dire! J'avais été envoyé en mission par James avec deux des mes collaborateurs Spéciaux. La mission ne s'était pas forcement déroulé comme nous le souhaitions. Elle avait été un succès en parlant purement et simplement de résultat mais les dommages collatéraux avaient été nombreux. Un Hostile avait été tué et j'avais été mis à mal par un traqueur...
Moi Midnight, j'avais été humilié et je ne m'en étais sorti qu'avec beaucoup de chance. Mon pouvoir n'avait pas suffit cette fois-ci. Du moins ce que j'en maîtrisais! Je devais donc me rendre à l'évidence!! Depuis quelques temps je me reposais sur mes acquis et je devais absolument fournir plus d'efforts pour ne plus jamais vivre cette nuit là...
Quitte à devoir repousser les limites de mon corps je me devais d'être l'un des meilleurs. L'un des plus dangereux. D'ailleurs je le savais bien! J'étais capable de cela. J'étais capable d'être cet être qui déchaîne les enfers. Je me devais de l'être... Pour Eux, pour Elle, pour Nous!
Je n'avais su comment expliquer à Disturbia mon état lorsque je rentrai chez nous après trois jours d'absence. Je ne lui parlais que très peu des Hostiles. Elle connaissait mon aversion pour les humains et leurs facilités à classifier les êtres dans une ou une telle catégorie. Mais je ne souhaitais pas l'influencer, même si parfois sa tolérance pour ces derniers m'étaient incompréhensible, je m'efforçais de reste "Neutre" en ce qui la concernait. Elle se devait de voir elle-même la cruauté de ces derniers envers notre race.
Alors je lui avais juste dis qu'il y avait eut quelques complications mais rien de bien grave!! Que j'allais bien malgré les blessures et qu'elle ne devait pas s'inquiéter. Après l'avoir rassuré, tout en fuyant son regard (car elle ne savait que trop bien lire en moi), je filais prendre une douche...
Brûlante!! L'eau me faisait du bien. Elle faisait partie de mon être, elle était en moi... Comme chaque être humain me direz-vous!! Mais sûrement encore plus en moi... La sentir ruisseler sur mon corps meurtri et endolori me faisait un bien fou... Restant longuement là, à la sentir s'insinuer dans chaque centimètres carrés de ma peau me soulagea et me permis de prendre conscience de ce qu'il se passait... Des mes forces, de mes faiblesses... J'étais fort car je n'abandonnais pas. Même lorsqu'à terre, je sentais mon corps m'abandonnait je savais que mon mental était bien plus puissant, que ce dernier permettait à mon pouvoir de devenir plus dévastateur... J'étais faible car je n'avançais que très peu... Que l'apprentissage de mon pouvoir stagner... Que je n'arrivais pas à franchir l'étape ultime où CETTE EAU et MOI ne ferions plus qu'un... Pour le moment j'étais son esclave mais un jour j'en serais le maître et plus rien ne me résisterai!!
Je ne sais pas combien de temps j'étais resté sous l'eau mais lorsque Disturbia frappa à la porte de la salle de bain pour savoir si tout allait bien, je revins à moi... Et me hâta d'écourter ma douche pour ne pas éveiller les soupçons. Pas que Disturbia pense que je fasse quelque chose de louche!! Non, ce n'était pas mon genre!! Mais elle savait pertinemment que lorsque je m'isolais de la sorte c'est que quelque chose me perturbait plus que je ne voulais l'admettre...
Sortant de la salle de bain, une serviette accrochait à ma taille, je me dirigeais vers ma chambre pour passer une tenue plus adéquate et surtout pour masquer les bleues qui recouvraient une bonne partie de mon corps.
En pénétrant dans ma chambre, je ne fus guère surpris de voir Evangeline allongée sur mon lit... Déjà prête à passer la nuit dans ce dernier. A vrai dire depuis que j'avais décider de la prendre sous mon aile, dormir avec moi était presque devenue un acte sacré. Je me dirigeai alors vers mon armoire et attrapa le premier T-Shirt que je trouvais ainsi qu'un caleçon. Me changeant ne prêtant guère attention au fait qu'elle soit présente (Je savais qu'elle n'était pas du genre à reluquer), je grimaça à quelques reprises. Mon corps était endolori et je sentais déjà venir les courbatures...
C'est lorsque je me retourna pour la rejoindre et enfin m'allonger dans mon lit que je vis son regard... Apeuré, triste voir colérique... Tant de chose passait dans son regard. Elle ne le savait pas mais elle était un livre ouvert pour moi et je savais d'avance ce qu'elle allait me dire. Mais je ne pouvais l'empêcher de parler. Même le regard que je lui lançai sur le moment pour la calmer n'y changerait rien...
Qui a-t-il Lily?!? Dis-je en m'allongeant à ses côtés, comme si de rien était!! Comme si j'avais déjà été l'auditeur malheureux et chanceux de son futur monologue...
E. Disturbia Jones
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Sujet: Re: Ma Douce Evangeline [PV Disturbia] Lun 27 Juin - 22:38
→ NUIT&LILY« ma douce Evangeline »
Mon cœur ne battait plus. Mes yeux restaient vides de tout sens. Ma tête reposait sur le côté. Mon corps s’élevait. Je savais tout ça. Le reflet du miroir m’informait sur tous ces petits détails. Son absence déclinait les instants de ma vie. Mes lèvres remuèrent légèrement, je venais de les humidifier. Un mouvement de la main. Un clignement des yeux. Et mon malaise recommença de plus belle. Je tombais contre le carrelage de la salle d’eau. Mes yeux éternellement ouverts. J’étais consciente de toutes ces petites choses autour de moi. Mais un peu plus de la douleur. Trois jours. L’infini mis à la portée d’un caniche. Je tremblais. Une crampe envahit mon pied droit. J’étouffais un cri de surprise. J’étais de nouveau vivante et étendue sur le sol gelé. Dépendante voilà à quoi se résumait mon existence. Je détestais cette journée. Je détestais cette heure, cette minute et cette seconde. Peut-être devais-je intégrer l’hostilité. Ou lui demander de quitter cette stupide association. Lui expliquer que, que…
« Je ne le supporte plus. »
Les yeux dans le vague, les paupières lourdes. Je n’avais pas dormi depuis trois jours. Le plus dur, c’était la première journée. Ensuite on oubli facilement cette sensation de sommeil. On l’annule, on la révulse. Je me relevais, le cœur au bord des lèvres. Et finalement les tripes aux toilettes. Je déglutissais. Je crois que j’étais un peu malade. Accroupie devant la cuvette. Je remonte la pente, m’accroche au porte-serviette. Décide de prendre ma douche. J’ai le dos en compote. Non, ce n’est pas le mot. J’ai le dos en feu, il me brûle, me dévore toute entière. S’insinue dans mon corps, me provoque des nausées, des bouffées de chaleur et des malaises. C’était à chaque fois pareil. Je haïssais l’hostilité. Et leur principe à la noix. A la poubelle que je les fouterais ! Ah, c’est froid. L’eau est gelée et longe mon enveloppe corporel, la surprise passée je soupire de bien-être. Je ferme les paupières, recourbe le dos, fait craquer mes articulations. Je coupe l’eau et m’entoure d’une serviette aussi longue que large.
Je suis bien réveillée, en condition de vie. De survie. Je m’habille. Enfin, je crois. J’entends du bruit. Je cours à en perdre haleine. Je le vois. Les nausées s’arrêtent, mes sens se développent, le feu s’enfuit. Il s ne reviendront jamais plus. Jusqu’à la prochaine fois. Je saute dans ses bras, l’enlace fortement. Je sens sa grimace. Douleur. Je me dis qu’il n’a que ce qu’il mérite. Je m’en veux aussitôt. Je l’implore silencieusement. L’embrasse, saute de joie. Lui enlève sa veste.
« Des complications ? »
Je ne soupire pas. Ne crie pas. Ne m’énerve pas. Je me tais. Il doit profiter de ce moment de répit. Je le laisse tranquille. Il fonce dans la salle de bain. Je me demande si j’ai tiré la chasse d’eau. Me retourne et va préparer une boîte de conserve. De la paella suffira. Terminé. Je compte les secondes avant de le retrouver. Une. Deux. Trois. Puis j’arrive rapidement à mille huit cent trente sept. Je n’aime pas ça. Alors je toque, gentiment. Comme pour ne pas lui montrer ma frustration. Mon envie de le revoir, d’entendre de nouveau sa voix.
« Tout va bien la dedans ? »
Il ne me répond pas. Enfin, je ne crois pas. Je retourne dans la cuisine. Il ne mangera pas. Je le sais, je le sens. Je place tout ça dans une boîte en plastique, penses à son sourire. Non. Je devais lui parler. J’en avais fait des choses en son absence. J’entrais dans sa chambre, ouvrais l’armoire. Je cherchais ma place. Dénichais un marcel blanc et un pantalon de jogging. Je soupirais. Qu’allais-je dire ? Etais-ce le bon moment pour lui parler. Il était fatigué. Mais mes entrailles me faisaient mal à penser à sa future absence. Il entre, pratiquement nu. Je tourne la tête instinctivement. Je ne regarde pas : non que ça ne m’intéresse pas, je respecte son intimité. Je me cale sous la couette. Mon cœur bat à la chamade : longtemps que je ne l’avais pas senti, celui-là.
Il s’installa. Je le regardais. Il savait. Je posais ma tête contre son torse. Enserrait son buste. Il acceptait les questions, je le sentais. Mais les reproches ? J’en doutais. Je soupirais de douleur cette fois-ci, de peur, de colère. J’étais un peu émue, aussi. J’en avais les larmes aux yeux. Je crois bien que je n’étais pas à l’aise.
« Rien ne va plus. »
Comment lui expliquer que je ne supportais plus ses longues absences ? Qu’il était dur de le remplacer, ou même d’y songer. Comment lui expliquer que sa présence est indispensable ? Comment ne pas lui faire peur, le faire fuir ? Il m’abandonnera, lui aussi. Ce n’était plus qu’une question de temps. Je voulais retarder le moment où il ne reviendrait pas tout à fait entier. Soit blessé, soit amoureux. Il m’abandonnera : je le sais.
« Il faut qu’on parle de tout ça. De tes missions dont je ne sais rien. Tu as toujours été là pour moi. Toujours. Alors comment dire. Comment te dire que j’ai mal quand tu n’es pas. Quand tu n’es pas là. Pour moi, arrête. Je t’en prie. »
Je relève la tête. Le regarde droit dans les yeux. Je suis sincère. Sincèrement effrayée. Dépossédée de tout ressentiment. Mais pas de sentiment. Il a tant travaillé à mon bonheur. Aujourd’hui je suis égoïste. Mais si ce n’est pas lui qui m’abandonne, ce sera moi. La destruction ne fait que commencer. Ma destruction. Je ne veux pas de dispute, pas de cris, pas d’hostilité, juste de la neutralité. Ou alors. Ou alors il accepte. Que j’entre aussi dans ces missions. Quitte à mourir. Quitte à le voir vivre. Ne plus jamais le quitter sauf pour ça. N’est-il pas mon frère ? Mon amour ?
Ma Douce Evangeline [PV Disturbia]
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