Lilween E. Carlson « le monde n'a pas changé, il est devenu plus complexe »
« PAPIER D'IDENTITEE »
→ MESSAGES : 29 → DATE D'INSCRIPTION : 25/04/2011 → DANS SON COEUR : Libre comme l'air | Sujet: Il ne manquait plus que ça! [Sam & Lilween] Mar 26 Avr - 18:10 | |
| “ Sam & Lilween” Le Bronx n’était pas un lieu très sûr, encore plus lorsque le soleil avait disparu derrière l’horizon pour laisser place à la sombre nuit. Une chance, la lune n’était pas cachée derrière les nuages et on pouvait ainsi profiter de la luminosité qu’elle dégageait. Cette belle sphère de diverses couleurs pâles m’avait toujours fascinée. Petite, je me souvins que mon père m’avait acheté un de ses puissants télescopes. A chaque fois qu’il rentrait à la maison, autrement dit pas souvent, on passait la soirée à l’étage en train d’admirer les étoiles et la lune de près. Il m’expliquait le nom de chacune et me racontait des histoires jusqu'à ce que je tombe de fatigue. En grandissant, j’ai apprit à m’en servir toute seule et je passais des soirées entières cloitrée dans mon coin à regarder le système stellaire. La lune était tellement riche en magnésium, en fer, en titane, en aluminium entre autre. Je pouvais puiser mon énergie en elle, particulièrement quand c’était la pleine lune comme aujourd’hui. Le rayonnement de chaque élément sur ma peau ne m’était que bénéfique. Cela se voyait sur mes fossettes qui avaient prit une couleur rose très pâle.
J’étais habillée de manière très basique. En me levant ce matin c’est pour un jean de couleur assez foncé que j’avais opté. Concernant le haut, il s’agissait d’un tee-shirt blanc décolleté en V avec une petite veste noire. Le tout formait une tenue où on se sentait à son aise. Je n’étais pas le genre à porter des froufrous dans tous les sens sauf dans des cas bien précis hein ! La journée était certes ensoleillée avec des températures assez élevées, mais le soir il faisait toujours assez frisquet. J’étais bien contente d’avoir pensé à prendre ma veste en quittant mon appartement.
Alors qu’est-ce-que je faisais dans le Bronx à cette heure si tardive ? Croyez-le ou non, j’aurais préféré être ailleurs mais ma voiture avait eu la bonne idée de tomber en panne ici ! Une épaisse fumée grisâtre s’était échappée de sous le capot m’empêchant de poursuivre ma route. La voiture avait poussé un dernier hoquet si on peut dire avant de rendre l’âme et de s’arrêter. J’avais ouvert le capot mais en voiture je n’y connaissais rien du tout. Il allait d’ailleurs falloir que je remédie à ce problème. Je me promis que dès demain, je demanderais à un mec qui s’y connait un peu. Il me filerait quelques tuyaux et ca m’éviterait ce genre de petit incident bien embêtant. Bien évidemment tout ceci m’arrivait dans un quartier sombre aussi connu pour être le refuge des Spéciaux Hostiles. N’allez pas croire que j’avais peur parce que ce n’était pas le cas. J’étais une traqueuse, qui plus est assez douée. Ce n’est pas quelques Hostiles qui allaient m’effrayer. Le tout était de ne pas les rencontrer en bande. J’étais forte mais pas Dieu autrement dit pas invincible. « Génial ! » avais-je murmuré pour moi-même alors que le capot de ma voiture se refermait brutalement. Un profond soupire s’échappa d’entre mes dents alors que je cherchais mon portable dans la poche de mon jean. Cette dernière était…Vide. J’avais oublié mon portable au QGT c’était presque sûr et certain ! Je pouvais parfois être très malchanceuse. Mais quelle quiche ce n’est pas possible.
Marchant dans une de ses ruelles sombres, j’avais tourné une fois arrivée au bout pour en prendre une autre perpendiculaire. Il restait encore un moyen de transport possible : le métro. Je rejoindrais ainsi mon quartier résidentiel et mon appartement par la même occasion. Je connaissais assez bien New-York pour y avoir vécu toute ma vie. Alors comme ça, à première vue, d’ici jusqu’au métro, j’en aurais pour une quinzaine de minutes. Mon regard s’était habitué à cet endroit si sombre. Il y avait bel et bien des lampadaires un peu partout mais plusieurs ampoules avaient grillées, d’autres étaient sur le point de rendre l’âme clignotant frénétiquement. Au fil des ans, on ne les avait jamais remplacé ce qui rendait encore moins attrayant cet endroit. Rabaissant les yeux, une silhouette se dessina un peu plus loin. A première vue, j’aurais dit qu’il s’agissait d’un homme. Sa carrure m’aidait un peu je dois l’avouer.Ca serait tellement plus pratique si on y voyait un peu mieux. Seuls quelques mètres nous séparaient et pourtant il était impossible de distinguer son visage. Quand enfin, je pus le voir, mes yeux s’écarquillèrent : Sam Williams avançait dans ma direction.« Oh non pas lui… » Je pivotais sur moi-même effectuant un demi tour complet. Mes pas s’accélérèrent et c’est dans des moments pareils que je regrettais d’avoir de si petites jambes. Je faisais trois pas que lui en avait qu’un seul à effectuer.
Je ne l’avais pas toujours fui. Au contraire, je le traquais sans relâche jusqu'à que j’arrive enfin à l’avoir à ma merci. Quand ce jour est arrivé, je n’ai pas pu me résoudre à le livrer et je suis partie sans donner davantage d’explications sur mon geste. Aujourd’hui les rôles étaient bizarrement inversés. Il était le chat, j’étais la souris. Je le fuyais et j’avais tout fait pour ne pas le recroiser du moins jusqu'à ce jour. « Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis » était décidément une phrase qui nous collait à la perfection. J’espérais juste qu’il n’avait pas eu le temps de me reconnaître tout à l’heure mais ne fallait pas trop rêver. La chance n’était pas vraiment de mon côté en cette soirée étoilée…
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