Visite imprévu

VISITE IMPREVU

Benjamin venait de finir sa matinée. Il venait de remplir plein de paperasse pour une sortie scolaire dont il avait eu l'idée quelques jours plus tôt. Une sortie scolaire à Washington. Certes, une sortie là-bas ne payait pas de mine, mais c'était avant tout une sortie à but éducative et rien d'autre.

Quoi qu'il en soit, sa matinée enfin terminé, il décida d'aller se promener à l'extérieur du Centre pour se détendre avant de retourner travaillé. Avant cela, il se rendait dans ses appartements pour prendre une veste car il ne faisait pas particulièrement chaud dehors.

Il arriva dans sa chambre et Benjamin jeta un bref coup d'oeil dans la pièce pour voir où se trouvait sa veste. Il la vit sur la chaise du bureau. Il la prit d'un coup de main et sortit. En fermant la porte de ses appartements à clé, il réalisa qu'il n'avait pas passé énormément de temps avec sa nièce ses derniers temps.

En même temps, Benjamin était très occupé entre les cours qu'il donnait, ses responsabilités de directeur adjoint et s'occuper des hostiles qui redoublent d'activités ces derniers temps. Il est donc normal qu'il n'est jamais le temps de passer du temps avec elle. En plus de cela, son frère lui donnait du boulot supplémentaire justement pour que lui passe plus de temps avec sa fille. Mais, dans ce cas-là, c'est plus logique et normal bien que Benjamin aime sa nièce.

Bien décidé à inviter sa nièce à aller se promener avec lui, Benjamin prit la direction de la chambre de Heather. Il espérait ardemment qu'il ne s'était pas trompé de porte. Il se mit alors à frapper à la porte.

Tout d'un coup, la porte s'ouvrit et une jeune fille aux long cheveux blond se montra. Benjamin s'était de toute évidence trompé de chambre car Heather à les cheveux bruns. Benjamin ne put se retenir :

« Zut ! Je me suis trompé de chambre ! La chambre de Heather, s'il vous plait ? »

La jeune fille le regardait et le reconnu très vite. Elle lui répondit :

« C'est la porte d'à côté, Mr Evans. »

« Merci », lança-t-il.

La jeune fille fit un geste de la tête comme pour dire « De rien. », puis elle referma la porte. Benjamin se dirigea vers la porte se trouvant à la droite de la précédente et frappa à celle-ci.

Le temps... Le temps est une drôle de notion. Il passe toujours trop vite aux yeux de la personne concernée. Il défile à une allure incroyable lorsqu'il s'agit d'instants de bonheurs et semble soudainement long lorsqu'il s'agit d'un instant pénible et dur à vivre. Le temps s'immisce entre deux êtres. Les éloignent ou les rapprochent. Il sait se rendre doux et agréable comme difficile et pénible.

Le temps semble parfois me manquer et par instant ce dernier est mien à tout jamais. Il m'éloigne, m'oblige à rester en alerte perpétuel. M'offre l'occasion par moment de me retrouver. Puis s'enfuit à nouveau, comme si la vie n'était qu'une course folle contre la montre.

Le temps, les heures, les minutes, les secondes... Toutes ces notions me donnaient le tournis et m'obligeait à faire des choix qui me semblaient bien souvent pénibles.

Je me devais de choisir, entre ma vie, entre ma famille et les miens et la lutte qui était mienne à présent. Je regrettais et je regrette encore maintenant de ne plus pouvoir accorder autant de temps que je le souhaite aux personnes que j'aime. Bien évidement mon père bénéficiait d'une grande partie de mon temps libre, mais je savais pertinemment que j'avais délaissé d'autres être chers à mon cœur.

Comme Benjamin.

Benjamin n'était autre que mon oncle. Un être en qui j'avais toute confiance. Une personne qui avait su, au fur et à mesure des années qui s'écoulaient, m'écouter, me guider et m'offrir un point de vue totalement exclusif sur le monde qui m'entourait.

Même si il était le frère de mon père, il ne m'avait jamais jugé ou fermé la porte... Il avait toujours su être celui qui me faisait prendre conscience de mes erreurs sans pour autant apporter un jugement stricte et négatif.

Le temps... Le temps. Ce maudit temps! Ils nous avaient mené chacun sur des routes séparées et pourtant si proches. Benjamin et moi n'avions plus le temps. C'était malheureux à dire, mais les occupations de chacun faisaient que nos routes ne se croisaient plus autant que nous l'aurions souhaité. Et pourtant il m'était plus que bénéfique de le voir. Lui!! Lui qui voyait la vie si différemment de mon père, lui qui m'offrait la possibilité de n'être qu'une simple jeune femme dans la fleur de l'âge et non cette femme qui endossait déjà tout un tas de responsabilités.

Alors oui, lorsque j'ouvris ma porte et que mon regard bleu azur se posa sur lui, mon visage afficha un sourire radieux alors immédiatement...
Je ne chercha pas à garder une distance. Non!! Pas avec lui. Pas avec mon oncle!

Je m'approcha alors de lui et le serra dans mes bras, comme lorsque j'étais enfant. Comme lorsqu'il s'approchait de moi, si jeune et encore si fougueux et qu'il me consolait après une mauvaise chute.

Savourant le moment, comme si ce dernier était précieux, comme si l'occasion n'était plus aussi régulière, je me remémorais les instants en sa compagnie.

La première fois qu'il m'emmena voir la beauté d'une nuit étoilée. La première fois qu'il me vit pleurer comme si la fin du monde s'était annoncée. La première fois qu'il vit cette force ravageuse qui sommeillait en moi.

Il avait assisté à tout les évènements majeurs de ma vie et avait toujours su garder ma confiance.

Me détachant de lui, je déclarai d'une voix enjouée...

THE CENTER.

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