♣ CHILDHOOD ;
L’Enfance. Ce mot évoque plutôt, en temps normal, la joie et la gaieté, l’amusement, les amis, les rires… Ce fut un peu différent pour moi. Mes pouvoirs ne sont pas tant à l’origine de ça… Enfin juste un peu, étant donné que je les ai découverts relativement tard. Non, mon problème venait d’ailleurs : il venait de mes parents. Ils n’ont pas su m’élever comme un enfant normal. Mon père était humain, et ma mère était « Spéciale ». Au départ, ils devaient faire partis des 1% de la population mondiale à avoir formé un couple sans prendre en compte leurs natures. Ils étaient totalement différents et tout les séparaient, et pourtant ils avaient eu un enfant. Tout allait bien, mais leur relation s’est dégradée, juste après ma naissance. Les pouvoirs que possédait ma mère étaient sujet de toutes leurs conversations, il ne supportait plus cette pression… Peut-être avait-il peur que je sois comme elle, aussi. Quoi qu’il en soit, leurs disputes incessantes et l’absence d’autres discussions que celle-ci m’ont un peu enlevé mon enfance. J’ai du faire face à cette situation… J’ai du m’endurcir. Jusqu’à ce jour, tragique.

J’ai toqué à la porte de la salle de bain, comme tous les matins, pour aller me doucher avant d’aller à l’école comme tous les petits garçons. Je n’avais que six ans, je ne connaissais pas encore l’existence de mes pouvoirs… C’était encore le « suspens » chez nous… Je toquais mais personne ne répondait, et c’était fermé à clé. J’ai appelé ma mère. Elle a eu le même comportement que moi tout d’abord. Puis elle s’est énervée. Puis elle a appelé les urgences, toujours en cachant qu’elle était « Spéciale ». Puis ils ont ouvert la porte. Puis… Puis mon père a été découvert mort. Il s’était suicidé. Il s’était laissé se noyer dans la baignoire. Croyez-moi… Voir ce genre de scène vous change, à tout jamais. Même si mon père ne me regardait pas de la même manière que les autres pères regardaient leurs enfants… J’étais son fils et le voir mort aussi jeune m’avait rendu plus renfermé et plus dur avec moi-même.

Mais comme à chaque mort, la vie continue autour. Deux jours après, je suis retourné à l’école. Je savais lire, écrire, compter… J’ai passé chaque niveau avec succès. J’étais plutôt doué, et ma mère se consolait de ne toujours pas voir mes pouvoirs arriver. Elle ne voulait pas que je sois pourchassé par les Traqueurs, ou que je devienne Hostile. Elle me voulait une vie presque normale. Mais j’avais également été touché par les radiations… Et je l’ai découvert le jour exact de mes seize ans, il y a huit années.

♣ DECOUVERTE ;
Seize ans, cet âge où l’on prend conscience de milliers de choses, cet âge où l’on comprend enfin dans quel monde on vit vraiment, cet âge où l’on gagne réellement en maturité parce qu’on commence à quitter l’adolescence. Cet âge où, pour moi, j’ai découvert que je n’étais pas humain mais que j’étais, comme ma mère, un « Spécial ». Jusque là, j’avais toujours eu une vie normale et ma mère se félicitait de ne pas avoir eu un enfant avec des pouvoirs qui aurait à se cacher comme elle s’il ne choisissait pas une autre voie plus « radicale »… C’était raté. Je dois avouer que cette découverte de mes pouvoirs a été plus que catastrophique. Je veux dire, je vois pas comment on peut faire mieux. Seize, c’est tout ce que j’ai dis, mais pas que… Il y a aussi les soirées, les potes, l’alcool, et surtout les filles. Et à ce moment là, je sortais avec une fille ( eh oui, ça t’étonnes tant que ça… ) dont je crois… que j’étais amoureux. Ou alors ça y ressemblait. C’était au retour d’une soirée… Ses parents n’étaient pas là, et nous avions « un peu » bu, sans compter les quelques verres que nous nous sommes pris quand nous sommes restés seuls chez elle.

Nous avons commencé à nous embrasser, avec de plus en plus d’ardeur. Je l’ai caressée, de la hanche vers la cuisse de la cuisse vers sa poitrine, tout ça l’esprit imbibé d’alcool. Mais peu importe. Je savais que c’était le bon moment pour passer le cap, pour vraiment sortir de l’adolescence et « devenir un mec » comme certains diraient. Je ne vous dirais pas tout, gardant ce petit moment pour moi ( eh oui, c’est pas parce qu’un présentation est obligatoire que tu dois tout savoir de mon intimité ! )… Mais quoi qu’il en soit, il est arrivé la chose la plus ridicule et la plus affreuse qu’il pouvait m’arriver à cette époque à part me faire tuer par un « Spécial » : elle a disparut, comme ça. Je veux dire, elle s’était volatilisée, dissipée dans les airs ! J’ai paniqué, bien évidemment, mais je ne savais pas quoi faire, vraiment. J’étais tétanisé. Mais imaginez-vous à ma place ! Vous êtes en train de coucher avec votre petite amie, pour la première fois qui plus est ( histoire de bien en rajouter ), et tut d’un coup, pfiou, plus de copine. Juste un lit… Et toi. Je dois avouer que par la suite, j’ai été une sorte de petit génie ( /SBAF/ ). Je me suis assis sur le bord du lit, puis je me suis posé avant de commencer une sorte d’exercice de respiration, reprenant mon calme, doucement. Je me souviendrai toujours de ce qui s’est passé.

« Ah ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ! J’étais… J’étais là, et d’un coup, j’ai pu tout voir… Enfin non, je ne voyais pas, je sentais tout dans la pièce ! Qu’est-ce qui s’est passé, oh quelle horreur… »

Là, j’ai compris. Tel était mon premier pouvoir. Je l’ai regardée, apeuré par ce que je venais de faire. Elle a du le voir dans mes yeux, et j’ai du me rhabiller en deux secondes. Elle m’avait viré de chez elle, et j’ai du annoncer à ma mère que j’étais comme elle. Un « Spécial ».

♣ LA SUITE ;
Je vais être rapide. Mes pouvoirs étaient quelques peu incontrôlables, je ne savais pas du tout quand est-ce qu’ils allaient faire surface, avec qui, etc. Les « Spéciaux » étant tous recherchés, j’ai préféré me cacher pendant quelques temps. J’ai suivi ma mère en France, en Bretagne, où elle a rencontré quelqu’un, un « Spécial » neutre également. À deux, ils m’ont appris à me canaliser, et ne supportant pas la campagne, ressentant le besoin de retrouver mes origines, je suis reparti quand j’avais vingt ans aux Etats-Unis, à New York. J’y ai rencontré Beileen. Ce fut étrange. Elle était la fille du très célèbre James Kerrigan. Personne avec qui j’avais un « petit » différent. Ce différent se résumait en cinq mots : il avait tué ma mère. J’étais à peine arrivé à New York que j’ai appris qu’on l’avait assassiné, qu’elle n’était plus de ce monde. Et ce pourquoi ? Parce qu’elle avait refusé d’être une Hostile, et que sous une sorte d’effet de rage, il les avait éliminé, elle et son copain breton. Et dire qu’elle était enceinte, que j’allais avoir un petit frère ou une petite sœur, alors qu’elle allait avoir quarante-deux ans !! Je détestais les humains pour ce qu’ils nous faisaient vivre. Je détestais le plus grand terroriste de tous les temps parce que ma mère était morte à cause de lui. Et j’étais fou amoureux de sa fille, bien évidemment… Je ne savais pas où me placer. Alors j’ai choisi la voie neutre, la voie de la survie.

♣ AVATAR ;
Ian Somerhalder

♣ PSEUDO ;
Pony

♣ DESTINY ;
Wandering Souls

♣ VOTRE AVIS ;
Le contexte est génial, j'ai directement accroché !