Le Bronx - 17H47.


Au fil du temps, James Kerrigan était devenu l'Hostile le plus respecté au monde et ce, depuis quelques années déjà. Tout d'abord à cause du fait qu'il faisait partie des premiers Spéciaux à avoir vu le jour (tout simplement parce qu'il était présent lors de la chutes des Débris) mais aussi à cause de ses immenses pouvoirs et de sa cruauté sans limite. Maintenant, il marchait dans les couloirs d'un vieux immeuble toujours accompagné par deux larbins derrière lui. Il entra alors brusquement dans l'une des multitudes salles ou était présent deux personnes et en grand lit en baldaquin.

«Alors?» dit-il d'une voix grave et calme à la fois. Il s'adressait à la personne en bas du lit, d'après sa silhouette et sa posture, cela semblait être un homme chauve, celui-ci se releva en tremblant et fit quelque pas pour aller plus près de celui qui le terrifiait tant.

«M.on...Monsieur Kerrigan. C'est un ga...garçon» On pouvait sentir la terreur et la peur dans la voix du vieil homme qui tremblait telle une vieille fleur. A l'annonce des "résultats", un léger sourire, fin et sadique comme il savait tant les faire, s'esquissa sur les lèvres du dangereux terroriste qu'était James Kerrigan ou plus précisément: Jéricho.

«Emmène le moi. Vite!» Le vieil homme s'empressa alors de partir vers le grand lit ou il pris le bébé qui était étrangement silencieux et déjà très propre, il était hors de question que Jéricho voie son fils pour la première fois pleins de liquide pré-natal. Une chose est sûr, ce bébé avait l'air apesé, serein et même calme. Tout ce qu'il faisait, c'était tranquillement dormir dans la petite couchette qu'on lui avait préparé, ignorant encore la folie du monde dans lequel il venait malheureusement de tomber. Son père l'observa d'abord quelques instants dans les bras du docteur avant de les prendre dans les siens de façon théâtral.

«Bienvenu dans ce monde...petit.» Jamais James Kerrigan n'avait désiré d'enfants, la preuve en était qu'il avait pu vivre 80 années sans progénitures (sauf si il n'était pas au courant) mais il savait qu'il avait une multitude d'ennemis dehors alors il lui fallait quelqu'un de confiance pour prendre la relève si jamais il venait un jour à mourir à cause de ces idéaux pour certains, trop extrémistes.
Le vieil homme s'approcha de Jéricho un air grave sur le visage.

«Mon...Monsieur, nous avons un problème. C'est sa mère...elle n'a malheureusement pas...survécu. L'accouchement a été très éprouvant pour elle mais elle s'est battu jusqu'à ce que son fils naisse mais elle morte tout juste après...mes condoléances. » Kerrigan qui tenait encore son fils dans les mains, tourna sa tête vers le vieil homme, un visage neutre, comme si il n'était nullement touché par la mort de la mère de son enfant et le pire c'était que c'était le cas. Il ne s'était servi de cette femme (une Spéciale évidemment) comme génitrice, comme porteuse de son enfant. Il n'avait jamais eu de sentiments pour elle, en fait il n'avait jamais eu de sentiments pour personnes sur cette Terre à part peut-être pour l'enfant qui venait de naitre...encore cela restait à prouver.


«Bien...elle a jouer son rôle de toute façon, débarrasse-toi de son corps. » Il regarda celle qui avait été son amante pour une nuit disparaitre avant de regarder une nouvelle fois son enfant.

«Bienvenu Kyle. »



5 ans, c'était l'âge que le petit Kyle avait désormais. Joueur, rigolo et pleins de joie de vivre, il était devenu un petit garçon heureux et insouciant, ne se rendant complètement pas compte de ce qui se passait dans le monde. La guerre entre les Spéciaux et les Humains, l'arrivée des Membres du Centre, bref pleins d'évènements qui auraient pu heurter un enfant de 5 ans mais pas lui, pas Kyle.


« Naïf, c'est le mot qui devait me décrire parfaitement à cette époque là. En fait je pense que je m'en foutais, de tout, des problèmes du monde que je ne comprenais pas encore, des activités de mon père etc. Le monde, mon monde, ne se limitait qu'à ma chambre et à mes jouets. Il m'arrivait bien sûr de sortir mais je n'aimais pas franchement ça, je trouvais ça étrange...ces ténèbres, cette nuit perpétuelle et puis de toute façon je ne pouvais pas.
Mon père c'était bien trop dangereux pour moi, surtout quand il y'avait une bataille environ toute les 10 minutes, j'ai donc grandis la plupart du temps seul, dans ma chambre. Et mon père n'était là que quand ça l'arrangeait, la preuve: il était absent le jour de mes premiers pas...de mon premier anniversaire et de toutes les dates importantes pour un gosse comme je l'étais. En gros ce n'était pas un père, juste mon géniteur.
Cela va peut-être paraitre contradictoire mais malgré ça, j'ai été plutôt privilégier, j'en viens toujours à penser que si il était si souvent absent c'était à cause de statu parce qu'entre vous et moi, vous pensez que c'est facile de gérer un clan de Spéciaux furieux? Bref quand il le pouvait il venait me voir et surtout m'entrainer parce que pour lui, plus c'était tôt et mieux c'était. Si je voulais être correctement formé pour devenir un soldat digne de ce nom, il fallait que j'apprenne à me battre dès le plus jeune âge et sans vouloir me vanter, j'étais plutôt douer pour mon âge.»


♣ DEVIL IN A NEW DRESS ;

« Aussi longtemps que je m'en souvienne, j'ai toujours eu des pouvoirs, du moins je me suis toujours senti différent des autres enfants (même si je voyais très rarement d'autres enfants). En fait pour moi, pouvoir voler, déplacer les objets par la pensée etc. étaient des choses totalement normales vu que j'ai grandi entourés de personnes capables de faire toutes ces choses. Seulement âgée de 7 ans, je savais que je possédais des capacités extraordinaire: je ne savais juste pas lesquelles. Mais d'après mon chers père, cela allait être quelque chose d'extraordinaire et honnêtement, je n'en attendait pas moins.
Tout se passait plus ou moins normalement dans ma vie de petit prince gâtée jusqu'au jour celle qui m'avait servie de nurse disparut pour de mystérieuses raisons que j'ignore encore à ce jour. Elle fut néanmoins très vite remplacée mais par un homme cette fois-ci, un petit homme roux et binoclard qui avait l'air de n'avoir fait de mal à personne dans sa vie, d'après mon père, il pouvait créer des ondes de choc et c'est d'ailleurs grâce à son pouvoir que je m'amusait: il s'amusait à détruire de petits objets et les voir se désintégré sous la puissance des ondes de choc, je trouvait ça: jouissif.
C'était très certainement la première fois qu'il faisait ce "job", garder un enfant pourri gâté qui pouvait piquer une crise parce que ces frites étaient trop froides mais il fallait l'avouer: c'était le meilleur. Au moins grâce à lui, je ne m'ennuyais pas, il trouvait toujours quelque chose à faire par-ci ou par-là. Et pendant quelques semaines, cette homme était devenu mon père de substitution, il s'occupait pour m'aider à faire mes devoirs (ah et j'avais presque oublié: je n'allais évidemment pas à l'école comme tous les autres enfants, une salle dans la Tour Presley avait été emménagée pour me servir d'école et c'est un Hostile doué de science-infuse qui s'occupait de me faire des cours), il m'aidait à prendre mon bain et me bordait même la nuit avant de dormir.

Jusqu'au jour ou il commença à changer, il était plus strict, plus violent et à vrai-dire: il avait commencé à me faire peur, me faisant constamment comprendre que je n'étais qu'un enfant pourri-gâté, que mon père allait bientôt être arrêté et conduit en prison pour le reste de sa vie, et je ne disais rien, je ne faisais rien. Après tout que pouvais-je faire? Moi petit garçon de 7 ans seulement, sans pouvoir, sans capacité extraordinaire, j'étais faible, il était fort, il n'y avait rien d'autre à rajouter. J'aurais pu courrir, fuir chez mon père et me plaindre du "mauvais traitement" que celui qui me servait de nurse m'infligeait, mais je ne pouvais pas pour la simple et bonne raison qu'il était absent. Dans cette grand tour, j'étais pratiquement incapable de savoir ou il se trouvait, donc je restais là, dans ma chambre avec un homme qui peu à peu semblait se transformer en monstre. Et c'est alors que la Tour fut attaquée. »

FLASHBACK - ON

Tour Presley - 02h58

Dès gens se battaient en bas, je le savais, je le sentait. L'atmosphère était remplie de cris perçants, d'explosions, de peur, de douleur, de rage. Et moi qu'est-ce que je faisais? Rien. Assis sur mon lit, j'attendais, quelques minutes auparavant, mon père avait débarqué dans ma chambre en m'ordonnant de rester là, de ne pas bouger et en me disant aussi que ma nurse l'avait trahis, il nous avait tous trahis et par dessus tout: c'était un Traqueur. Depuis le début, c'était un Traqueur: et c'est d'ailleurs lui-même qui m'en avait parler en m'expliquant que c'était des gens mauvais, des traitres à leurs sangs qui préféraient servir les humains que leurs frères les Spéciaux: comme il avait raison.
Je devais absolument voir ce qui ce passait en bas, c'est alors que je bondis de mon lit et sortis en courant à toute jambe de ma chambre. Les bruits se faisaient de plus en plus présents, de plus en plus audibles. Plus l'ascenseur -qui conduisait vers la forêt- dans lequel j'étais descendais et plus les bruits étaient terrifiants, plus mon coeur battait et plus je m'approchais du danger et probablement de la mort. Une fois la porte de l'ascenseur ouverte ce fut l'apocalypse la plus totale. Des gens se battaient de partout, dans tous les coins. Il fallait que je me cache, que je me protège et c'est alors que je courus à toute jambe pour me cacher derrière une vieille voiture. A cause de la bataille, personne n'avait dû remarquer ma présence et à vrai-dire, c'était beaucoup mieux comme ça. Le combat faisait rage dans le forêt et heureusement pour les Hostiles, les Traqueurs n'avaient pas encore réussis à rentrer dans la Tour. Des boules d'énergies jaillissaient de partout et elles semblaient venir d'un grand Spécial blond qui les balançaient à tout va, il était à lui seul responsable en partie de tout ce chaos et affrontait 3 personnes à la fois. Quelques mètres plus loin, deux femmes voletaient dans les airs en se battant avec rage jusqu'à ce que l'une d'entre elles fut projeté sur le sol par un rayon de lumière émanant de l'autre. Encore plus loin, un grand homme brun tirait à tout va sur un autre qui semblait se téléporté pour éviter les coups. Tout le monde luttait et même mon père, qui se trouvait en pleins milieux du champ de bataille et au prises avec plusieurs ennemies à la fois, il semblait menait la danse mais ses adversaires semblaient néanmoins redoutables. Le sol tremblait, la poussière emplissait l'atmosphère et on ne pouvait entendre que les bruits d'explosion et les cris de rage. C'est alors que je sentis sur moi, se poser une main froide, quasiment glacial. Me retournant vivement, je m'aperçus que c'était "ma nurse" qui avait posé la main sur moi, il y' avait de nombreuses entaille et un peu de sang sur son visage , il me prit alors et j'ai bien évidemment essayé de ma débattre, mais il était trop fort, vraiment trop fort. Il me dit bien que j'allais mourir ce soir et que mon père aussi allait mourir, et que j'étais malheureusement trop faible pour me défendre...beaucoup trop faible. C'est alors que j'ai poser la main sur lui et quelques secondes plus tard, il changea d'expression, c'est comme si il devenait de plus en plus faible, comme si son énergie vitale disparaissait de plus en plus. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que j'étais le responsable, je le savais et j'aimais ça, le faire souffrir comme il avait voulu me faire souffrir, il ne pouvait plus bouger, il était comme paralysé et ne pouvait que se laisser faire. C'est alors que quelques mèches de ses cheveux devinrent grises puis blancs. Effrayé, je l'ai alors laché pour savoir ce qui se passait et c'est alors que je sentis une incroyable force en moi, mes mains tremblaient, elles tremblaient beaucoup trop et quelques secondes plus tard elles devinrent bleu, un bleu éclatant. La lumière s'intensifia de plus en plus et BOOM, une énorme onde de choc se libéra dans toute la forêt et tout le monde fut propulsé par la puissance de l'onde.
Je me croyais déjà mort quand mon père arriva et me pris rapidement dans ses bras, apparemment, l'onde de choc avait fait cesser la bataille puisqu'il n y'avait plus de cris, plus d'explosion: c'était bel et bien finis. Il me murmura à l'oreille que ce que je venais de faire était très courageux, que j'avais des pouvoirs maintenant et que je devais apprendre à les utiliser. J'ai alors tourné la tête vers le champ de bataille et je vis que la plupart des Traqueurs partaient en retraite, si ils n'étaient pas déjà morts. Ma nurse avait été capturé par 2 Hostiles et fut conduite vers l'ascenceur avec lequel j'étais venu. Mais le plus important était que j'avais des pouvoirs maintenant, et que je devais apprendre à les utiliser pour que plus jamais je ne me sente faible.

FLASHBACK - OFF